La Chimère Suédoise


L’expérience "WhatIfesque" avec le Rafale m'ayant amusé, j'ai décidé de me relancer dans l'aventure.
Cette fois,  mon choix s’est porté sur le Gripen, avion que je n’apprécie pas particulièrement et dont les camos sont d’une tristesse à mourir.


La boite MPM n'est, ni plus ni moins, qu'un reboitage de la maquette Italeri avec pléthore de résine CMK (il y a de grandes chances que je ne l’utilise pas, ou si peu), deux planches de photodécoupe (ça, c'est toujours utile), un ensemble verrière/pare-brise en thermoformé et des trains en métal blanc, curieuse idée vu qu'ils n'apportent rien de plus que les pièces en plastique.La planche de décals est plutôt de bonne facture mais elle restera au chaud dans le tiroir puisque, coté décoration, la bestiole sera affublée du camouflage que portèrent les Tunnan lors de l'Opération des Nations Unies au Congo, entre 1961 et 1963 :

N’étant pas fana des biplaces (en fait, plutôt par fainéantise), et vu qu’il y a ce qu’il faut dans la boite, je vais partir sur le monoplace. La résine restera donc dans sa poche, du moins pour le moment. Le cockpit, désespérément vide à la base, est meublé avec du fil d’étain et de la carte plastique. Les cadrans proviennent d’une référence Reheat Model :

La base du siège est celle d’origine. J’ai découpé l’appui tête pour en refaire un dans le style de celui du Draken. Le harnais est en feuille de plomb et les boucles sont, également, de chez Reheat:

Un peu de barbouille:

Et après quelques jus et drybrush, le résultat final :

Passons maintenant à la partie la plus rébarbative de ce montage, à savoir le charcutage des gros morceaux, histoire de donner un air un peu plus rétro à ce jet moderne.
Les entrées d’air sont découpées pour leur donner un air plus «vieillot » (la gravure sera refaite plus tard) et la cloison arrière a été avancée pour venir au niveau de la baignoire «une place» :

Le fuselage a été tronçonné et un bon morceau a été enlevé pour le raccourcir. Mais malgré cela, je le trouve encore trop long. Je verrai une fois l’ensemble reconstitué si je tranche dans le vif ou pas du coté du nez :

La dérive est modifiée en copiant celle du Draken :

Tout comme les ailes, du moins pour les volets. Le bord d'attaque, qui devait être retravaillé à la base, restera, finalement, comme ça. Seuls les becs disparaitront:

Enfin et pour casser la monotonie des grands aplats, quelques gravures sont réalisées :

Il ne reste plus, maintenant, qu’à assembler le puzzle :

Le fuselage est définitivement trop long. J’ai donc coupé le nez pour le remplacer par une pointe de bidon de M2000. C’est moins long, c'est moins pointu mais c’est plus vieillot.
Le pare-brise a été légèrement surélevé pour donner un peu de volume :

Dans la même optique, une "nacelle reco" a été rajoutée sous le nez :

Pour le croupion, j‘ai tronçonné la tuyère pour n’utiliser que la première couronne et un cône parachute, taillé dans une grappe, est rajouté :

Et voilà le gros œuvre terminé :



La gravure est entièrement reprise et un jus acrylique est passé pour vérifier si elle est correcte. J’en ai profité pour rajouter quelques petits détails :

La même chose a été faite à l’intrados :

Le train principal ne me plaisant pas, je l’ai refait. C’est plus « aéré » comme ça. Sur la jambe avant, seul un phare d’atterrissage a été rajouté.
Des bombes au 32ème, récupérées sur une grappe de F-15, ont été utilisées pour faire les bidons alaires :

Après le passage d’un apprêt et rattrapage des pétouilles, et il y en avait pas mal, la maquette est prête à prendre de la couleur.
On commence par passer l'Alu à l‘intrados. J’en ai, aussi, pulvérisé sur les bords d’attaque des ailes et de la dérive en prévision des éraillures à venir:

Puis tapotage avec un morceau de mousse imprégné de Néo et dépose du Marron éclairci au Blanc. Une fois sec, on rejoue avec le Neo et pulvérisation de la couleur définitive :

Les mêmes opérations sont faites avec le Bleu en commençant par le XF-18 et en terminant avec cette même couleur mélangée avec une goutte de Bleu :

Peinture, aux pochoirs, des aplats blancs qui recevront les marquages :

Et zébrage en Marron Orange :

La «planche» de décals se compose du numéro de l’avion, du Serial Number et de l’emblème de l’ONU. Elle est imprimée à l'imprimante laser sur du papier décal vierge. Le reste des marquages est fait aux pochoirs :



Des jus acryliques P.A., dilués à l’eau avec une goutte de fiel de bœuf pour facilité la diffusion, sont déposés dans la gravure. J’ai utilisé 4 couleurs différentes:
1) du Bleu pour le bleu
2) du Marron pour l’olive drab
3) du Gris Olive pour l’alu
4) du Noir pour la séparation des parties mobiles :

Idem sur le dessus :

L’alu est marbré au Silver puis au Noir :

Le karman est repris avec du Marron et les parties mobiles avec un mélange de Noir et Terre (j’y suis allé un peu fort, d’ailleurs) :

De la terre est pulvérisée sur le bedon et à l’emplanture et du Silver sur les bords d’attaque :

On passe ensuite aux deux autres couleurs.
Les ombres sont, tout d’abord, marquées. J’ai essayé une technique lue sur Escala Espanola qui consiste à mélanger la couleur de base à sa complémentaire et à rajouter une goutte de Noir :

Chaque couleur est contrastée en mélangeant la base à du Deck Tan :

Enfin, et dans la série j’essaie des trucs lus à droite et à gauche, le tout est fondu avec un filtre Terre de Sienne :

Pour l’extrados, le Deck Tan est laissé de coté pour éclaircir les couleurs de base car je voulais que ce soit un peu plus « lumineux » :

Une fois le filtre passé (en essayant d’éviter les parements blanc, cette fois), j’ai éclairé tous les saillants :

Puis peinture des « accessoires », de la même façon que la maquette :

Pas de fioritures pour les puits de train. Peinture, jus, drybrush et un peu de pigment :


En guise de finition, le dessus a reçu un voile de mat avant de mettre en place la verrière et les FOD qui restent encore à faire :


Un petit montage sans prise de tête, rapidement bouclée.
De temps en temps, ça fait du bien de pas se prendre la tête.




Saab Gripen italei 1/48